année 1849-1850
Commerce au ralenti, … nouvelle paroisse St-Jean Baptiste, … et décès d'Etienne Féchet à Paris
Le 13 avril 1849 a été baptisé en l'église de Saint-Martin, Jean Clément, fils de Jean-Claude Bonnand demeurant à la Jubilière. Le parrain fut Clément Féchet du même lieu et la marraine Jeanne Perret de Grange-Blanche.
Le 13 juillet 1849 a été baptisé en l'église de St-Nizier de Lyon, Jeanne-Marie Bonnand, fille de défunt Jean-Baptiste Bonnand et de Philippine Goutagneux tenant un magasin d'épicerie à Lyon 10, rue du Palais Grillet.
En 1850, jusqu'à présent la République n'offre rien de remarquable, le commerce est au ralenti et il y a beaucoup d'ouvriers de reste. Ceux qui travaillent gagnent peu, mais comme toutes les denrées sont bon marché, l'ouvrier a encore de quoi vivre. On arrive à maintenir la police, mais on entend souvent parler contre le gouvernement.
Cependant, il y a beaucoup de choses changées dans les lois du gouvernement. On avait sorti les droits sur le sel en sorte qu'il est devenu fort bon marché, il est vendu jusqu'à 8 francs le quintal. Le port des lettres a aussi été changé, on les a mis à 4 sous pour toute la France. On avait aussi décrété que le droit des vins serait aussi levé, mais on a révoqué le décret, ce qui a fait beaucoup murmurer le peuple et les vignerons.
Je dis donc que les denrées ont été bon marché, en effet le froment est vendu à 5 francs le bichet et le seigle à 2 francs 50. Le laitage a été aussi en grande abondance, le foin est vendu aussi bon marché. On pouvait acheté en première qualité le foin réuni à Rive-de-Gier à 6 francs les 100 kilos. Si le blé est devenu si bon marché, c'est qu'il en venait de trop loin. Et pour le vin, tout le monde aurait voulu le vendre, mais il n'y avait point de débit. Il était vendu encore meilleure marché, pour 10 francs on pouvait avoir une bareille de bon vin.
L'année 1850, on finit la construction de l'église St-Jean Baptiste à Rive-de-Gier qui fut inaugurée par Monseigneur Loras, évêque missionnaire et consacrée par le cardinal archevêque De Bonald de Lyon en janvier 1851.
Sa construction avait débutée en octobre 1841, mais les travaux avaient dû être arrêtés par manque d'argent, et repris en 1845, on put alors poser le toit de la grande nef en été 1846.
Le 21 décembre fut installé M. Sarrazin venu de Violay où il était curé. La première messe eut lieu le jour de Noël 1849. M. Chabert qui avait tant travaillé pendant 13 ans fut nommé à la cure de St-Louis à Lyon. Il mourut curé de St-Vincent à Lyon et son coeur fut transféré à St-Jean de Rive-de-Gier.
Quelques années plus tard, l'horloge fut installée sur le clocher. La création de l'usine des Etaings amène un surcroît de population et la paroisse de Saint-Jean-Baptiste passe à 5.000 habitants. On lui ajoute tout le versant sud, de la commune de St-Martin depuis Montbressieux jusqu'à la Madeleine.
La paroisse était prospère avec de nombreux dons de particulier et des personnes très dévoués comme M. Gardet qui fonda l'école "Notre Dame de l'Espérance" avec l'aide du Père Chipier. M. Gardet fit installer dans l'église les boiseries du choeur, les deux confessionnaux, la belle crédence ainsi que l'orgue.
Le 10 décembre 1850 est décédé Etienne Féchet de la Jubilière, demeurant à Paris et âgé de près de 80 ans. Il n'avait point d'enfant et laisse une fortune de 380.000 francs.